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     Et voici un de nos reportages imaginaires : l'interview du général romain Scipion.

     

     

     

    - J’accueille aujourd’hui un célèbre général romain, j'ai nommé Lucius Cornelius Scipion. Nous ferons la lumière sur les récents événements en Sicile avec lui. Scipion, bonjour.

     

    - Bonjour.

     

    - Il nous assez dur de suivre les enchaînements de ces derniers temps, pourriez-vous nous aider à y voir plus clair ?

     

    - Bien sûr. Mais avant, je voudrais rappeler un élément fondamental pour ceux qui nous regardent. La Sicile n'est pas qu'une fierté de notre république, c'est une protection militaire face aux envahisseurs tels que Carthage justement et, surtout, c'est notre grenier à blé.

     

    - Oui, c'est une évidence venons en au fait je vous prie.

     

    - Eh bien, vous ne l'ignorez pas, Carthage possède la majorité des terres de Sicile depuis que les Grecs sont passés sous la direction d'Alexandre le grand et s'en sont retirés. Or cela ne suffit pas aux Carthaginois.

     

    - Comment cela ?

     

    -Ils ont osé attaqué les Mamertins !

     

    - Les ?

     

    - Les Mamertins, les habitants des terres de Messine, proches des nôtres. Nous avons donc naturellement aidé ces malheureux.

     

    - Naturellement, mais en quoi cela est-il grave ?

     

    -Les carthaginois prétendent avoir pris cela comme un affront et nous ont déclaré la guerre.

     

    - COMMENT ?

     

    - Oui, voyez vous ces …. estiment que l’Hispanie, le nord de l'Afrique et une partie de la Sicile, cela ne leur suffit plus.

     

    - Mais que va t-il se produire alors ?

     

    - Nous ne pouvons pas laisser impunie cette misérable cité, il est temps de répondre à leur appel.

     

    - Vous voulez dire que…

     

    - Oui, l'année 489 (1) sera grande pour la république ! Elle marquera la fin de Carthage.

     

    - Je vois, avez vous un message pour ceux qui nous écoutent ?

     

    - Oui, delenda Carthago est ! (2)

     

     

     

    (1) Les Romains comptabilisaient les années à partir de la fondation de Rome par Romulus. Il s'agit de - 264 avant J.C.

    (2) Phrase favorite de Marcus Porcius Cato (Caton l'ancien, né en – 234 et mort en - 149 avant J.C.), qui, chaque fois qu'il montait à la tribune du sénat, achevait ses discours par cette phrase. on peut la traduire par « il faut détruire Carthage. »

     

     

     

    Par Aetius.

     


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    Brennus

     

    Rome a conquis l’Espagne, envahi la Grèce, détruit Carthage, soumis l’Égypte et bien d'autres terres. Pourtant, elle a eu comme chaque empire ses faiblesses qui l'ont fait trembler. Le sac de
    Rome est un des événements les plus marquants de l'histoire romaine bien que peu connu de nos jours. Le chef gaulois Brennus (1) commandait les Sénons. Ils décident un siège de la ville de Clusium, une cité étrusque. Elle demande de l'aide à Rome qui envoie des ambassadeurs, mais ces derniers tuent un guerrier gaulois et Brennus décide d'attaquer Rome en représailles.
    Une bataille s'ensuit, la bataille de l'Allia (2) remportée par les Gaulois. Ils marchent sur Rome, la ville est dévastée. Seul reste le Capitole (3). Brennus assiège alors le Capitole pendant 6 mois. Les Romains meurent de faim mais les gaulois de maladie. Ils parviennent à un accord avec le tribun militaire romain Quintus Sulpicius, un lourd tribut de 1000 livres d’or (327 kilos) contre le départ des Gaulois. Les poids utilisés par les Gaulois sont truqués, et les Romains s’énervent.

    « De quel droit utilises ­tu des poids truqués ?

    ­Du droit des vainqueurs »

    Brennus ajoute son épée sur la balance pour ajouter à l'humiliation des Romains et déclare la célèbre phrase « Vae victis » (4).

     

     

    Brennus

     

     

    (1) On ignore son véritable nom, brennos (latinisé en brennus) signifie chef.

    (2) L'Allia est un petit affluent du Tibre, le principal fleuve de Rome.

    (3) Le capitole est l'une des 7 colline de Rome. Elle est le centre religieux et politique de la ville.

    (4) Vae victis, « Malheur aux vaincus »

     

     

    Par Aetius.


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  • Et les grecs chutèrent...

    Zeus ou Jupiter ? Arès ou Mars ? Apollon ou Apollon ? Bon pour celui­là ça ne marche pas. Mais si l'on considère que ces noms signifient le même dieu, ils représentent deux factions nettement différentes, les Grecs et les Romains. Ces deux peuples se haïssent depuis longtemps. Bien que les Romains admirent les arts Grecs, ils méprisent leur technique militaire. En effet les Grecs ne forme même pas un peuple uni, mais des ensembles de provinces appartenant a différentes alliances.

     

    Et les grecs chutèrent...

     

     

    Rome décide d'en finir avec les nations grecques dès ­229. Sous prétexte d'en finir avec la piraterie de l'Adriatique (1), Rome place des armées permanentes en Grèce. En ­215 Philippe de Macédoine s'empare de l'Illyrie (2) en profitant de l'affaiblissement des Romains. Ces derniers répliquent quinze ans plus tard et finissent par repousser Philippe de Macédoine hors de Grèce en ­197 à la bataille de Cynocéphales. Rome n’envahit pas directement les Grecs suite à cette victoire, mais y dispose néanmoins d'une grande influence. En ­171 le descendant de Philippe, Persée, lance la troisième guerre de Macédoine. Après trois ans de guerre c'est finalement une défaite, la Grèce devient alors officiellement une province romaine. Selon les Romains, ce n'est que le retour des choses, les Grecs ont détruit Troie, Troie a donné Rome et Rome a détruit les Grecs.

     


    (1) Adriatique : Mer intérieure de la Grèce.

    (2) Illyrie : Royaume situé à l'ouest de la Grèce, dans l'Albanie actuelle.

     

     

    Par Aetiu


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